Nantes et les start-up c’est une histoire d’amour qui dure depuis maintenant 10 ans. Ce terme était au départ utilisé pour désigner de jeunes entreprises (moins d’un an d’expérience) dont la croissance était forte et rapide et qui bénéficiaient d’un financement extérieur. Depuis, le terme de start-up s’est étendu à de nombreuses PME du secteur technologique notamment, qu’elles aient ou non plus d’un an d’existence et une levée de fonds au compteur. Des levées de fonds qui évoluent avec le temps, comme nous allons le voir.
Les start-up aiment Nantes et c’est réciproque !
Nantes est dans le top 3 des écosystèmes les plus attractifs des villes de province françaises. La ville a même fait son entrée dans le classement mondial des villes où il fait bon travailler dans une start-up l’année dernière. Cette belle histoire a commencé en 2008 quand les entreprises technologiques nantaises se sont fédérées autour d’une seule et même association : Atlantic 2.0. Depuis, Nantes a créé le Web2Day, la Cantine et obtenu le label French Tech en 2014. Si les start-up aiment Nantes c’est entre autre pour sa qualité de vie et son cadre idéal. La « Ouest Coast » continue de surfer sur la vague du succès de l’écosystème numérique français.
Le financement des start-up en pleine explosion
A Nantes et dans le reste de la France, le nombre de start-up ne cesse de croître. Par conséquent, leur financement aussi ! Alors qu’on ne comptait que 143 levées de fonds en 2013 (pour un total de 462 millions d’euros), en 2017 on en recensait 743 pour un montant total de 2,74 milliards d’euros. Pour autant, la fiscalité française est souvent décriée pour l’entrepreneuriat. Trop complexe, trop pesante… Beaucoup mettent en cause le plafonnement du montant de l’investissement en tant que particulier : 50K€ pour une personne seule ou 100K€ pour un couple. Ajouté à cela que le taux de réduction d’impôt correspond à 18% du montant investi contre 25% jusqu’en 2010.
N’oublions pas cependant que le régime des Jeunes Entreprises Innovantes (JEI) permet aux start-up qui investissent dans l’innovation de bénéficier d’une exonération d’impôt au titre des deux premiers exercices bénéficiaires. Pendant 7 ans, une exonération de charges sociales des personnels qui se consacrent à la R&D est aussi prévue. A noter également : les crédits d’impôt recherche et innovation qui permettent d’obtenir un crédit d’impôt égal à 30% des dépenses de recherche et de 20 % des dépenses d’innovation. Sous certaines conditions, ces crédits peuvent même être remboursés à l’entreprise, lui procurant un avantage rapide et direct en trésorerie. A Nantes et dans toute la France, Amarris Innov vous accompagne dans vos démarches de demande de crédit.
Les « business angel » sont-ils voués à disparaitre ?
Autrement appelé « investisseur providentiel », le business angel est une personne physique qui investit à titre individuel au capital d’une entreprise innovante. Or, beaucoup de start-up (à Nantes Douyoubuzz ou plus récemment Teester) ont bénéficié de ce type de levée de fonds. Beaucoup de particuliers assujettis à l’impôt sur la fortune investissaient dans ces nouvelles entreprises. Cela leur permettait de défiscaliser jusqu’à 45 000 euros, pour un investissement de 90 000 euros par an dans l’économie. Abondamment utilisé par les start-up, mais aussi par des PME traditionnelles, le dispositif s’arrête avec la réforme de l’ISF d’Emmanuel Macron. Cette dernière réduit le périmètre de cet impôt aux biens immobiliers.
« C’est un milliard d’euros d’investissement dans les PME par an qui disparaît. C’est glauque », se désole Benoist Grossmann, vice-président de l’Association française des investisseurs pour la croissance (AFIC) et dirigeant du fonds Idinvest.
Des levées de fonds d’un nouveau genre
Pour pallier à ce type de changement, de nouveaux modèles de levée de fonds voient le jour, notamment à Nantes. Parmi eux, l’Initial Coin Offering, une levée de fonds en crypto-monnaies. Pour en bénéficier, les start-up doivent émettre des tokens (ou jetons) sur une plateforme dédiée. Les tokens émis permettront à son détenteur de recevoir une partie des bénéfices générés par l’entreprise (comme un dividende avec une action). Une fois que le projet est déposé sur la plateforme, l’entreprise en fait la promotion auprès de la communauté. Les investisseurs intéressés envoient ensuite de la crypto-monnaie, principalement des ether ou des bitcoin, en échange des tokens.
Jonathan Gueron, fondateur d’iAdvize, une start-up née en 2010 à Nantes a utilisé ce levier pour récolter plus de 10 millions d’euros pour sa nouvelle entreprise, ConnectJob. Les fonds étant levés sur internet, tout le monde peut y participer. C’est pourquoi les choses vont beaucoup plus vite et certaines start-up récoltent les fonds nécessaires en seulement quelques jours, voire quelques minutes. En 2017, plus de 4 milliards de dollars ont été levés via des ICO dans le monde.